Sujet: Ain't no rest for the Wicked Mer 8 Sep - 0:43
C'est avec cette image que commence notre histoire. Une expression que le jeune pirate arborait. Une expression pleine de classe, d'élégance. Un summum de délicatesse et de glamour. Enfin, on va pas y aller par quatre chemins, à ce moment là, il avait une sale gueule. Clairement, littéralement, il avait l'air d'un con. Cet air hébété, il ne l'avait pas pour rien non plus. En ce moment même, il défiait une bête sauvage, ou tout du moins, elle aurait pu être une bête sauvage, pour l'instant cela restait une simple bête. Une sorte de mélange entre un têtard et un lézard, puis en doublant voir triplant la taille du résultat. Cet animal pour le moins répugnant baignait dans l'eau et était attaché à une rambarde sur laquelle s'était appuyé le pirate. Cela faisait de longues minutes que les deux protagonistes - c'est à dire le sale reptile et notre cher héros - se fixaient ainsi, se défiant, cherchant à savoir qui chancèlerait le premier. Je vous l'accorde, c'est idiot au possible - pour ne rien employer de plus vulgaire- , mais maintenant qu'ils avaient commencés, ils ne s'arrêteraient plus. Vous l'aurez compris, Satoru se trouve à Water Seven, face à un Yagara Bull. Comment diable avait il atterri ici ? Remontons un peu dans le temps ...
Un jour auparavant pour être exact. Grand Line, à quelques kilomètres à peine de la grande cité d'eau. Un bateau volait, enfin il planait plutôt. Une sorte d'énorme parachute au dessus de lui, amortissant sa chute. Dans un énorme bruit d'éclaboussures, et après plusieurs litres d'eau envoyés dans l'air, le bateau stagnait désormais sur l'eau. Sa provenance ? Skypiea, l'île céleste. Son contenu ? Un seul matelot, faisant office de capitaine. Heureusement pour ses miches, il savait également cuisiner, il serait mort depuis un bout bout de temps autrement ... Redescendre sur la Mer Bleue aura été un vrai calvaire, mais nous verrons cette histoire une prochaine fois. Le bateau, à présent sur des vraies flots, n'avançait cependant pas. Du vent gonflait les voiles, mais rien ne changeait. Dans sa grande bravoure et armé de son plus profond courage, Satoru se pencha pour voir ce qu'il se passait. Finalement ce n'était rien de spécial, s'attendant plutôt à un monstre marin ou autre chose du genre, voir de simples rails ne le surpris pas du tout, bien qu'elles soient à la surface de l'eau. Il était maintenant face à un problème ... Comment remettre son bateau sur les flots, seul ? Il n'eut pas le temps de s'interroger longtemps, un énorme bruit de mouvement métallique s'approchait de lui, de plus en plus rapidement. Se retournant, il aperçut un train foncer à toute allure vers lui. Si impact il y avait, alors le bateau coulerait à coups sûrs, et foutre un utilisateur de fruit démoniaque dans l'eau n'est jamais une bonne idée. Alors que le train aquatique se rapprochait de plus en plus rapidement, Satoru chercha une solution ... Il n'y avait pas grand chose à faire, il lui fallait maintenant détruire ce tas de métal avant qu'il ne le détruise lui. Son pouvoir allait pouvoir l'aider, mais ce ne serait pas assez rapide, le temps que la lave ne fasse fondre la structure, le train sera déjà dans la cale du navire. D'un coup une idée vint illuminer son esprit, il allait utiliser un Dial ... Peut être même deux. Vous vous demandez sûrement comment deux malheureux coquillages pourraient l'aider ? C'est assez facile lorsqu'on prends ces coquillages là ... Le train était désormais à 15 mètres du bateau, toujours à vive allure, en quelques secondes il détruira la façade du navire. C'est à ce moment que Satoru effectua un saut, face à la machine. Les bras écartés, un Dial par main, il vint les coller sur le nez du train. Prenant une rapide inspiration, il hurla.
"Reject !!"
Puis, tout se passa très rapidement, une énorme explosion, un énorme choc, l'avant du train qui se disloque, l'arrière qui déraille et atterris dans l'eau, le bateau qui est éjecté sur l'eau également par la puissance de l'onde de choc et pour finir, les bras du pirate se disloquant littéralement. Grâce à la poussée du choc, il ré-atterris directement sur le pont. une personne normale serait certainement morte, l'utilisation de deux Reject en même temps entraîne une mort quasi certaine, les organes étant méchamment touchés, et les bras explosant directement. Heureusement, Satoru le savait, et si il s'était permis une telle chose, c'est uniquement grâce au pouvoir de son fruit. Un coup physique ne lui fera rien, et c'était le cas. La seule trace qu'avait laissée cette utilisation fut de déchirer les manches du gilet du pirate. Pas graven il lui suffisait d'en changer non ? Enfin, il se décida alors à suivre ces rails, après tout, qui sait ce qu'il pourrait trouver au bout ...
Retournons désormais dans le présent. Ce combat de regards était toujours en cours, chacun puisait au plus profond dans ses ressources ... Jusqu'à que tout soit gâché par quelques rageux. Satoru ne comprit pas grand chose, une balle lui avait traversé le torse et il entendait des cris. Ayant à peine eu le temps de se retourner, il était encerclé, par des hommes en bleus, et d'autres hommes en pas bleu. Leur point commun à tous étant leur port d'armes, toutes curieusement pointées en direction du pirate. C'était assez fâcheux ... Il avait deux options : se battre ou fuir. La seconde semblait moins fatiguante, en deux secondes, il enfourcha le Yagara d'auparavant et s'enfuit avec. Les balles fusaient, sifflaient aux oreilles du pirate, éclaboussaient de l'eau où elles tombaient. Dans tout ce brouhaha, l'on entendit une voix hurler.
"C'est lui ! C'est ce gosse qui a détruit le train aquatique !"
Et merde, ils l'avaient retrouvé ... Ce n'était pas grave pour l'instant, il pensait les semer par les eaux. Il n'avait cependant pas fais gaffe au fait qu'ils soient de la région, et qu'ils maîtrisent bien mieux que lui la course aquatique à dos de Yagara. C'est alors qu'une rue montait que les hommes armés arrivèrent pratiquement au niveau du pirate. C'était un problème, si ils arrivaient à le faire tomber, il était mort. C'est alors qu'il aperçut une rue sur le côté, à environ 20 mètres plus bas. C'était beaucoup, mais il pouvait le faire, ses adversaires aussi cependant. Il fallait les neutraliser ... Sortant un autre Dial qu'auparavant, il le posa sur la tête de sa monture provisoire, tout en commençant son saut. Alors qu'il n'avait plus aucun contact avec son Yagara, il lâcha son Dial. Un courant électrique assez puissant en jaillit, traversant le petit corps mouillé de l'animal et rejoignant les flots. En quelques secondes, les montures des poursuivants et eux même furent mit hors d'état de nuire. Profitant de cette diversion, et étant déjà en l'air, il atterrit violemment sur la rue en dessous. Apercevant un magasin, il s'y introduit tout en rangeant son Fulguro Dial dans sa sacoche, ne sachant même pas de quoi il s'agissait, il n'était même pas sûr que ce soit un magasin. Mais bon, toute cachette est bonne à prendre dans ces cas là !
Sujet: Re: Ain't no rest for the Wicked Ven 10 Sep - 3:22
Que diable était cette insurrection qui avait soutiré, quelque peu violement certes mais toutefois d’une manière assez calme contrairement à ses brusques réveils quotidiens, Edward de son somme journalier ? L’éveil n’était jamais quelque chose qui avait eu la chance de réussir à notre jouvenceau, contrairement à l’endormissement, qui lui tenait presque plus de la narcolepsie que d’une fatigue récurrente. Ce fut dans un état de nausée que se redressa de sa position allongée l’ingénieur de Galley La Compagnie, une main tenant son crâne, qui, sous l’effet de la douleur, aurait été capable de se détacher de son cou et de venir s’écraser sur le parquet grinçant de son sordide galetas, et l’autre appuyant inconsidérément sur le matelas pour fournir la pression nécessaire au soulèvement de son entière carcasse. Dieu seul savait qu’à ces moments-là, il aurait tout donné pour pouvoir être sois insomniaque, sois dans le coma ou les deux. Lorsque la force eu été au rendez-vous, et que son corps s’était mis en position assise sur le lit, il n’eut comme seul contemplation, les stigmates du vitriol et des lames tranchantes de ses pieds, lamentablement étroits en comparaison à la place que prenaient les taches et les entailles cicatrisées. Il clôtura ses paupières l’histoire d’un instant, de manière à réfléchir quelques secondes seulement, décrypter ce qu’il allait faire, et ne pas faire, aujourd’hui, ce qu’il devait faire hier et ce qu’il fera demain. Mais aujourd’hui, il n’y aura pas de réflexion à avoir, les choses devaient se passer tel quel et ne pas mordre une seule bordure de la route dont elles suivaient le chemin. Quand heurta soudain un projectile allant creuser dans le verre, pourtant fragile, de la fenêtre à double battant, jusqu’à la fissurer, qui était installé sur la partie septentrionale de son logis et donnait sur la digue principale. Ses réflexes furent instantanés, il se déplaça le plus vite possible pour attraper, ne serait grâce à un regard, le scélérat qui avait eu l’audace de vouloir exploser le verre de l’appartement maritime d’un des actuel meilleur employé de Galley, touts dômes compris, bien sûr.
Il poussa, étourdiment mais fort puissamment et sans d’ailleurs tenir compte de l’état dans laquelle était déjà auparavant, la fenêtre qui avait été fendue et l’ouvrit sans même avoir eu recours à la clé qui l’avait verrouillée la veille. Juché sur le châssis dudit carreau, il pétillait, non pas d’une frénésie commune à l’effet que procurait l’adrénaline au corps humain, mais de la transformation qu’il avait fait subir à son corps : la métamorphose en lumière pure et dure n’était jamais vraiment anodine, même celle-ci n’était qu’éphémère, voire, invisible. Il ne tanguait pas d’un seul millimètre, les deux mains saisies sur la fine voûte métallique du rebord et les pieds parallèles à ses mains. Cette position n’indisposait guère l’adonis, et la lueur peu avenante qui brûlait dans ses yeux n’aurait permis à quiquonque de venir lui faire part de son témoignage concernant le potentiel ridicule de la situation. Et dans son agitation la plus totale, il n’avait pas pensé que sa pudeur n’était qu’à quelques habits de la nudité et que la scélératesse des évènements n’était que plus cruelle que de s’acharner sur un adolescent en pleine crise de moralisme. Un pantalon remonté jusqu’à dessus de ses genoux et une chemise en tissu effilée à certains endroits étaient tout les deux soutenus par une bretelle double se rejoignant dans le dos de l’enfant pour finir sanglée dans son bas-dos. L’eau était maculée de petites nitescences, mais ces taches n’eurent pas la chance de demeurer plus longtemps que l’instant d’un regard. Des vagues, des remous, des balles, des armes, des bateaux, des nageurs... Un grabuge monstrueux semblait se dérouler en bas dans la digue voisine d’Edward. Il se demanda séance tenante qui en était le précurseur, et s’en plus attendre que la réelle foule débarque dans les rues et ne créé il ne savait quelle catastrophe, une ombre resta sans l’objet dont elle constituait sa silhouette, avant de s’évaporer. Il avançait à un rythme qui lui semblait régulier, observant, de temps à autres, l’immobilisme des personnes qu’il croisait. La factice impression, dupe de l'effet de sa vitesse surnaturelle, de ne jamais pouvoir toucher au but s’effaça aussitôt lorsqu’il aperçût un contingent d’un bon nombre personnes se grouper autour d’un seul et même centre. Ce tas d’immondices semblait se repaitre d’une denrée minuscule, mais si succulente, qu’elle générait l’émeute.
Deux collègues de travail rejoignirent Edward lorsqu’il se stoppa sur une poutre d’amarrage qui suivait une ligne plus ou moins oscillante de consœurs, toutes aussi détériorées mais toutes autant utiles pour les gens qui comme Edward, se transformait en enclume dès qu’ils plongeaient dans l’eau. Dans la même situation que l’enfant, et dans le même état de nerf, ils s’étaient installés à une moyenne distance mais toutefois, ils étaient assez proches pour qu’on puisse compter qu’ils étaient trois, et non, uns chacun. À son côté droit se trouvait le chef artisan de Galley La Compagnie, un incrédule patron mais avant tout, un réel soutien paternel pour chacun des travailleurs de la firme : Theodore Dunwich, dit « Erazer Father », âgé de quarante ans environ. Son caractère, difficile à cerner pour les néophytes, avait été analysé, décrypté et argumenté par Edward le premier jour, fort de cette constatation plus que minutieuse, le jeune tenait une place monumentale dans le cœur de son père spirituel. Ce vieil homme, trapu à souhait, prenait soin de peigner sa barbe chaque matin, et aimait justement qu’on le remarque, contrairement à la légère calvitie, qui, malgré le camouflage de celle-ci ma foi inutile à tout point de vue, subissait beaucoup plus les quolibets que tout autre partie négative de son physique. C’était dans ces moments que, sous le coup de la rage, l’on pouvait apercevoir toute l’étendue de sa surpuissance et de la raison pour laquelle un marteau apparaissait constamment sur son dos, attaché à une lanière de cuire. Vraiment, ce type là, Edward l’appréciait à juste titre et n’usait pas de son hypocrisie caractéristique quand il s’agissait de lui parler à bâtons rompus. Et à son côté gauche, un jeune garçon, quand même un peu plus vieux qu’Edward, chef du dock 1, la vingtaine environ : présent d’une fatuité qu’Edward qualifierait d’exagéré pour ses attributs moraux et physiques, assez androgyne pour le côté viril et masculin qui laisse paraitre, très grand, mais assez malingre ce qui empêche Edward de craindre son courroux. Il se donne le nom de « Clementelli », dénomination à consonance méridionale, et ce genre de nom, Edward les persiflait d’une drôle de façon. Et malgré l’obsolescence de leurs supports respectifs, leurs places n’en étaient que plus ancrées dans le lieu où ils demeuraient.
Edward jeta des regards interrogatifs à ses frères d’armes, puis détruisit la poutre à la seule poussée de ses membres postérieurs. Il atterrit sur un pont de pierre, tranchant le fleuve, et il s’appuya sur le muret voûté qui le soutenait, avant d’en descendre et de démontrer que ses désidératas à l’instant exposés ne pouvaient être que satisfaits quand il s’agissait non seulement de la sécurité de la ville qui l’avait élevé, mais encore de l’anéantissement sans aucune forme de procès de son sommeil et par extrapolation, de sa santé psychique. Il poussait, gentiment, marmonnant des formules de politesse et d’égard envers les loyaux habitants qui peuplait la cité maritime de Water Seven, la masse plébéienne qui grouillait comme un amas d’insectes sur un cadavre, autour de quelqu’un. Il aperçut, dans un regain suffoquant de chaleur, un homme de l’âge de Clementelli et dans ce genre de cas de figure, ce dont il fallait faire preuve, d’une manière forte ou platonique, c’était de pragmatisme. Aussitôt que Theodore et Clementelli l’eurent rejoint à la place où il s’était trouvé, il entama une conversation, conversation qui fut supportée et gratifiée par toute la foule qui suivait la scène comme si ce n’était qu’une mondaine pièce de théâtre. Marchant d’un pas lourd, estompant la sensation asphyxiante d’entrer dans une étuve, la main droite redressant la mèche blonde qui fendait son visage en deux et celle de gauche, dégainant un couteau à cran d’arrêt. Edward était à couteaux tirés, tout comme l’étaient comme ses comparses. Des voix réjouies s’exclamaient :
« Des employé de Galley La ! Dieu soit loué ! »
Un rictus de plaisir ourla la commissure des lèvres du jeune enfant. Il préconisa :
« Qui es-tu pour oser semer le trouble en notre paisible ville, manant ? »
Takeshi D. Satoru
Cap'taine et Cuistot des Zan'shi Seigneur des cieux
Messages : 120 Date d'inscription : 01/09/2010 Age : 29 Localisation : Très bonne question
Sujet: Re: Ain't no rest for the Wicked Lun 13 Sep - 7:37
Visiblement, le bâtiment dans lequel avait pénétré notre héros n'était pas si approprié que ça à la fuite. Était-ce simplement la poisse ? Ou bien un être divin en voulait particulièrement au jeune pirate ? Quoi qu'il en soit, il s'était - une fois de plus - foutu dans une merde pas possible. Combien de chances avait il d'atterrir dans ce qui semblait être un bureau de marines ? Et pas inaperçu par dessus le marché. Enfin, bien que tous les regards se soient tournés vers lui après cette entrée fracassante - la porte s'en souviendrait longtemps - il tenta de passer inaperçu, en rouvrant la porte pour se faire la malle à nouveau. Malheureusement, un homme plâtré et pleins de bandages en tous genre se mit à hurler en désignant le pirate. La poisse ne le lâchait plus aujourd'hui ... Il fallait qu'il tombe sur l'un des rescapés du train. Réaction en chaîne, tous les soldats présents se ruèrent sur le pirate. Bon, c'était pas si grave que ça, à la limite il pourrait se barrer en courant. Mais bon, comme dit, une merde n'arrive jamais seule. Il ne fut même pas surpris lorsqu'un bataillon de badauds ainsi que ses poursuivants d'auparavant étaient entassés en face de lui, tout en laissant une sorte de marge de sécurité par rapport à la porte de quelques mètres. Très rapidement, les marines du bureau arrivèrent par l'arrière, encerclant ainsi complètement le jeune homme. Soupirer était la seule chose qu'il pouvait encore faire sans se prendre une balle entre les deux yeux. Une dizaine, voir une vingtaine d'hommes armés le tenaient en joue, prêt à faire feu au moindre geste. Les mains dans les poches, regardant au loin, n'importe qui dirait qu'il s'en foutait. C'était vrai, mais pas entièrement, il cherchait également un moyen de se sortir de ce merdier dans lequel il s'était fourré. Reflechissant, il ignorait complètement les mises en garde des soldats autour de lui, quelques personnes vinrent s'ajouter à la joyeuse petite troupe. Un vieux, un gringalet et un jeune à première vue. Il n'avait pas trop compris qui ils étaient, mais les cris de joie de la foule montraient que c'était mauvais pour lui ... Il avait cru comprendre les mots "Galley La". Des ouvriers donc, faisant office de milice certes, mais restant tout de même de simples ingénieurs.
« Qui es-tu pour oser semer le trouble en notre paisible ville, manant ? »
Dans tout le brouhaha crée par la masse de personnes agglutinés au même endroit, voici la seule phrase ayant attirée l'attention du pirate. Elle lui était bien entendu destinée. Elle venait du petit blond gringalet, il avait pas froid aux yeux. Provoquer ainsi un inconnu, soit il était complètement inconscient, soit il faisait tellement confiance en ses aptitudes pour pouvoir se défaire de n'importe quel agresseur qu'il se permettait de telles folies. Un sourire en coin vint s'apposer sur les lèvres du jeune capitaine, comment en pouvait il pas être admiratif devant tant de fougue d'un enfant - bien qu'il ne semblait pas être bien plus vieux lui même -. Gardant ce rictus, il répondit.
"N'est-ce pas plus courtois de décliner sa propre identité avant de vouloir connaître celle des autres ?"
Tout en parlant, il glissa lentement sa main dans sa sacoche, en ressortit un coquillage comme auparavant, sauf que celui ci n'était pas plat, mais enroulé (un peu comme un escargot quoi). Le lâchant, il heurta le sol en soulevant de la poussière. Ces soldats étaient décidément des amateurs ... Ils avaient sûrement remarqués l'objet, mais pourquoi se méfieraient ils d'un simple coquillage ? Ils aurait du cependant ... Alors que Satoru attendait le moment opportun, ses "agresseurs" le mettait en garde, chacun à leur tour. Les menaces banales du genre "Levez les mains !" ou encore "Pas de gestes brusques ou nous engagerons le combat !". Le refus d'obtempérer du jeune homme se traduisant par ses mains dans ses poches tout en restant immobile les poussait à hurler de plus en plus fort, comme si cela allait changer quelque chose. Une odeur de gaz vint se poser dans l'atmosphère environnante. Petit à petit, la foule commençait à la sentir. Satoru lui, le savait exactement. Puis, quelques secondes plus tard, il souffla un simple mot après avoir légèrement ricané. Une simple onomatopée.
"Boum !"
Il claqua les doigts, une énorme explosion en résultat. Balayant quiconque à plusieurs mètres aux alentours. La déflagration puissante calcinait les visages des soldats trop proches, pour leur plus grand malheur. Une petite explication peut être ? Le Dial relâchait pendant les longues minutes d'attente du gaz, gaz hautement explosif. De la moindre étincelle aurait suivit une explosion de tout le gaz, balayant ainsi toute la surface qu'il occupait. L'étincelle qui avait tout déclenché ? Le claquement des doigts partiellement transformés en lave pour cette action, cette chaleur amplement suffisante avait activé tout le processus. Simpliste, voir banal, mais on ne peut plus efficace dans une telle situation. En plus de blesser les soldats les plus proches, cela avait littéralement coupé l'ouïe mais également la vue de ceux autour, du moins pour quelques secondes. Secondes précieuses durant lesquelles Satoru pourrait enfin s'enfuir. Il n'y manqua pas d'ailleurs, courant droit devant lui, le plus vite qu'il pouvait. Cependant, sa diversion ne semblait pas avoir marchée sur tout le monde, deux ombres vinrent l'attaquer, c'était le vieux et l'autre de la Galley La, pas le blondinet, dommage ... Chacun venant d'un flanc, cela aurait déstabilisé un débutant, mais pas quelqu'un pour qui la vie rime quasiment qu'avec combat. En un éclair, il dégaina deux Impact Dials de sa sacoche, en prit un par main et croisa les bras, collant ses paums sur les visages de ses deux assaillants. Tout se passa très rapidement, mais ils furent tout deux projetés à quelques mètres. L'impact était assez violent, peut être pas assez pour les achever, mais au moins pour se laisser le temps de se barrer loin. Il courait, courait du mieux qu'il pouvait, usant de toute sa rapidité et son agilité pour passer entre les passants et autres chariots en tous genres. Quelques soldats le suivait encore, ils avaient vraiment la hargne c'était clair. Mais empruntant des ruelles toutes plus étroites les unes que les autres, il réussit finalement à les semer. Les rues n'étaient pas sûres ... Alors il eut l'idée de grimper sur un toit, ensuite il aviserait. Ceci fait, il se débarassa de son gilet à moitié détruit par l'explosion d'auparavant. Son corps était insensible à la chaleur et au feu, mais ses habits beaucoup moins ... Tenant ses lambeaux à la main, n'étant à présent plus qu'en simple T-shirt, il sentit une présence derrière lui ...
Takeshi D. Satoru
Cap'taine et Cuistot des Zan'shi Seigneur des cieux
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